Quels sont les frais professionnels et qu'en est-il de leur remboursement ?

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Frais professionnels

Les frais professionnels font partie intégrante de la vie active des salariés. Ils correspondent aux dépenses engagées dans la situation de l’exécution des missions professionnelles et doivent, à ce titre, être remboursés par l’employeur. Cette prise en charge repose sur des points réglementaires stricts, garantissant à la fois la protection des salariés et le respect des obligations fiscales des entreprises.

La prise en charge des dépenses professionnelles répond à des règles précises, définies par le Code du travail et l’URSSAF, et varie selon la nature des dépenses. Il peut se faire sous deux formes principales : soit par une prise en charge des dépenses réelles, nécessitant la présentation de justificatifs, soit sous forme de forfaits fixés par la réglementation et exonérés de cotisations sociales sous certaines conditions.

Une bonne compréhension des frais professionnels permet aux salariés de faire valoir leurs droits et aux employeurs d’éviter les erreurs de gestion pouvant conduire à des litiges ou à des redressements fiscaux. Il est donc essentiel de connaître les différentes catégories de frais professionnels, les modalités de remboursement, ainsi que les obligations légales qui en découlent.



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Définition et cadre réglementaire des frais professionnels

Ils correspondent aux dépenses engagées par un salarié dans l’intérêt de son activité professionnelle. Ils ne constituent pas un complément de salaire et ne doivent en aucun cas être confondus avec des avantages en nature.

La prise en charge des dépenses professionnelles est encadrée par des règles précises qui visent à garantir que les dépenses engagées sont strictement nécessaires à l’exécution du travail. En effet, tout remboursement injustifié ou excessif peut être requalifié en complément de rémunération et soumis à cotisations sociales.

L’URSSAF définit chaque année des plafonds d’exonération pour différents types de frais professionnels. Lorsque la prise en charge respecte ces plafonds et sont justifiés, ils ne sont pas soumis aux charges sociales. Dans le cas contraire, l’employeur s’expose à des contrôles et à d’éventuelles sanctions.

Les différentes catégories de frais professionnels

Les frais de repas

Les frais de repas constituent l’une des principales catégories de frais professionnels. Un salarié peut être amené à prendre ses repas hors de son habitation pour diverses raisons, notamment lorsqu’il effectue un déplacement professionnel, lorsqu’il travaille en horaires décalés ou lorsqu’il est contraint de manger sur son lieu de travail en raison d’une pause déjeuner trop courte.

La prise en charge des repas par l’employeur peut se faire sous différentes formes. Si le salarié avance lui-même les frais, il peut demander un remboursement au réel en fournissant des justificatifs. Dans ce cas, les montants remboursés doivent respecter les plafonds fixés par l’URSSAF pour être exonérés de cotisations sociales. Pour l’année 2025, le plafond d’exonération est de de 21,10€ pour les frais de repas, mais le montant déductible est de 15,65€ pour un repas pris au restaurant lors d’un déplacement.

Dans certains cas, l’employeur peut proposer des titres-restaurant en guise de compensation. Ceux-ci sont exonérés de cotisations sociales dans la limite d’un montant défini par la réglementation.

Voyons ça plus précisément : 

Plafond d’exonération : Le plafond d’exonération pour un repas pris au restaurant lors d’un déplacement professionnel est bien de 21,10 € en 2025. C’est la limite au-delà de laquelle la dépense n’est plus considérée comme raisonnablement liée à l’activité professionnelle.

Montant de déduction : Pour calculer le montant déductible, on prend en compte la valeur d’un repas que le salarié aurait pris à sa résidence. En 2025, cette valeur est de 5,45 €.

Calcul de la déduction : Le montant déductible est donc la différence entre le coût réel du repas (dans la limite de 21,10 €) et la valeur du repas pris au lieu d’habitation (5,45 €).

  • Exemple 1 : Si le repas coûte 18 €, le montant déductible est de 18 € – 5,45 € = 12,55 €.
  • Exemple 2 : Si le repas coûte 25 €, le montant déductible est plafonné à 21,10 € – 5,45 € = 15,65 €.

Les frais de transport

Cela englobent diverses catégories, incluant les transports en commun, le transport individuel selon le mode de mobilité choisi, les voyages d’affaires et les indemnités kilométriques. Concernant les transports en commun, l’employeur doit prendre en charge 50 % du coût des abonnements, qu’ils soient hebdomadaires, mensuels, trimestriels ou annuels. 

Pour les salariés à mi-temps travaillant plus de 17,5 heures par semaine, la prise en charge est intégrale, tandis qu’en deçà, elle est calculée au prorata. Il est important de noter que la distance domicile-travail n’est pas prise en compte dans ce calcul.

En ce qui concerne le transport individuel, l’employeur n’est pas légalement tenu de prendre en charge les coûts de déplacement domicile-travail en voiture personnelle. Cependant, s’il le souhaite, il peut verser une prime carburant, soumise à des plafonds d’exonération, ou une indemnité kilométrique, calculée selon le barème en vigueur. 

Pour les voyages professionnels effectués avec un véhicule personnel, l’entreprise peut rembourser les dépenses engagées par le salarié, à condition que ce dernier fournisse les justificatifs nécessaires, tels que la nature du déplacement, le lieu, le nombre de kilomètres parcourus, et les documents relatifs au véhicule. Ils sont exonérés de cotisations sociales dans la limite de l’indemnité kilométrique en vigueur.

Par ailleurs, le Forfait Mobilités Durables (FMD) permet la prise en charge des frais de transports effectués en modes alternatifs, tels que le vélo, le covoiturage et les engins de déplacement personnel. Les montants d’exonération du FMD varient en fonction du nombre de jours d’utilisation d’un mode de transport durable.

Enfin, afin d’améliorer la gestion des indemnisations sur paie ou non, et encourager la mobilité durable au sein de l’entreprise, la mise en place d’un plan de mobilité durable est fortement recommandée. Des solutions comme celles proposées par Betterway peuvent faciliter cette démarche, en offrant des outils pour la gestion des coûts de transport et la promotion des modes de déplacement alternatifs. 

Il est crucial de se rappeler que les informations relatives aux plafonds d’exonération et aux barèmes sont susceptibles d’évoluer, et il est donc nécessaire de consulter régulièrement les sources officielles, telles que l’Urssaf et Légifrance. De plus, il est important de distinguer clairement l’indemnité vélo spécifique du Forfait Mobilités Durables, qui est un dispositif plus global.

La gestion des frais professionnels dans le cadre du télétravail et des déplacements

Cela représentent des dépenses engagées par les salariés dans leur travail. Ils peuvent inclure des repas, des déplacements, ou l’utilisation d’un véhicule pour des trajets entre le lieu d’habitation et le lieu de travail. Les employeurs ont la possibilité de rembourser ces frais, selon leur nature, soit par des montants forfaitaires, soit en fonction des dépenses réelles.

Les indemnités de transport ou les repas peuvent ainsi être pris en charge par l’employeur. Cependant, ces indemnisations doivent respecter les plafonds fixés par la législation sociale, notamment en ce qui concerne les allégements et les déductions fiscales.

Le travail à domicile modifie la situation en ce qui concerne les coûts professionnels, notamment pour les salariés qui travaillent depuis leur résidence. Certains frais, tels que l’achat de matériel professionnel ou les coûts liés à l’usage du domicile pour des activités professionnelles, peuvent être remboursés sous forme d’indemnités, avec un allégement partiel des cotisations sociales. 

Les employeurs doivent s’assurer que les frais de télétravail respectent l’assiette sociale et les critères d’allégement.. En outre, un dispositif forfaitaire peut être appliqué pour simplifier le calcul des frais et des contributions, en limitant le nombre de remboursements individuels.

Durant des voyages professionnels, qu’ils soient locaux ou à l’international, les coûts de transport et de logement sont également concernés par les allégements sociaux. Ces coûts doivent être pris en charge dans les limites établies par l’entreprise, en veillant à respecter la réglementation sur la déduction des contributions sociales et des impôts. Le remboursement des frais réels ou forfaitaires doit être clairement défini dans le contrat de travail ou le règlement interne de l’entreprise afin de garantir la sécurité sociale et une rémunération équitable des salariés. 

En somme, la gestion des frais professionnels, qu’ils soient liés au  travail à domicile ou aux voyages, doit être encadrée dans un lieu précis et transparent pour assurer une bonne gestion des dépenses et des contributions sociales.

Les frais d’hébergement et de grand déplacement

On parle de grand déplacement et dindemnité de grand déplacement lorsque l’employé ne peut pas rentrer chez lui en raison des exigences de son activité professionnelle. La définition traditionnelle de grand déplacement inclut souvent des critères tels qu’une distance d’au moins 50 km entre le lieu de travail et le lieu de résidence, et un temps de trajet en transport en commun d’1h30 en aller simple.

Cependant, il est important de noter que ces critères peuvent varier ; les conventions collectives et les accords d’entreprise peuvent définir des conditions différentes.

Les frais professionnels dans ce contexte regroupent principalement les dépenses liées à la nourriture et au logement. À titre d’exemple, un salarié en grand déplacement peut avoir droit à une indemnité pour couvrir ses coûts de logement, ainsi qu’à des indemnités pour ses repas.

Les montants et les modalités de ces indemnités sont encadrés par l’Urssaf, et ils peuvent varier en fonction de la zone géographique du déplacement et de sa durée. Il est également important de prendre en compte que les montants des indemnités forfaitaires peuvent être réduits après une certaine durée de grand déplacement.

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Les frais liés aux outils professionnels et aux nouvelles technologies

Avec l’essor du travail à domicile et l’évolution des outils numériques, de nombreux salariés utilisent leur matériel personnel pour travailler. Ils peuvent prétendre à une prise en charge des coûts engagés pour l’achat et l’utilisation de ces équipements sur leur paie.

Le remboursement peut se faire sous deux formes : soit au réel, avec la présentation de factures justifiant l’achat de matériel ou l’abonnement à des services professionnels, soit sous forme d’une indemnité forfaitaire dont le montant dépend de l’utilisation professionnelle de l’équipement.

L’URSSAF fixe des plafonds d’exonération permettant aux employeurs de prendre en charge ces dépenses sans les soumettre à cotisations sociales. Toutefois, il est essentiel que ces dépenses soient accompagnées de justificatifs et qu’ils ne soient pas assimilés à un avantage en nature notamment pour ce type de contributions.

La gestion des frais professionnels et l’exonération des cotisations sociales

Les dépenses professionnels sont nécessaires au travail des salariés et peuvent inclure des frais de repas, de déplacement, ou d’usage de véhicule pour les trajets domicile-travail.

L’employeur a la possibilité de les  rembourser, en fonction de leur nature, soit par des montants forfaitaires, soit en fonction des dépenses réelles.

L’application d’un forfait permet souvent de simplifier le remboursement et de garantir une gestion plus fluide des indemnités, tout en respectant les limites imposées par la législation sociale.

Lorsqu’il s’agit de voyages d’affaires, les indemnités de transport sont également soumises à des allégements. sociales. Les frais de transport, qu’ils concernent l’usage d’un véhicule personnel ou des titres de transport, peuvent être remboursés dans un forfait.

De même, les frais de repas peuvent être pris en charge sous certaines conditions, tout en respectant l’assiette sociale de ces déboursements. L’employeur doit veiller à ce que les indemnisations respectent les critères d’allégement. des cotisations sociales afin d’optimiser la sécurité sociale des salariés, tout en garantissant une rémunération conforme.

Dans la situation du travail à domicile, les frais professionnels sont souvent plus difficiles à définir, mais l’employeur peut appliquer des remboursements forfaitaires pour couvrir l’usage du domicile à des fins professionnelles.

Les avantages en nature, comme la fourniture d’équipements ou d’outils nécessaires au travail à distance, sont également soumis à des règles d’allégement. Les entreprises doivent s’assurer que ces frais sont remboursés correctement et que les contributions sociales sont bien gérées pour garantir la conformité et optimiser le salaire des salariés.

Les montants des compensations doivent être clairement définis dans les différents types du télétravail pour éviter toute confusion et garantir une gestion efficace des frais professionnels.

La prise en charge des frais professionnels et les exonérations fiscales

Les frais professionnels englobent un large éventail de dépenses engagées par les salariés dans leur activité professionnelle. Cela inclut les frais de repas, de déplacement, ainsi que l’usage de véhicule pour les trajets entre le lieu de résidence et le lieu de travail. L’employeur, pour alléger la charge des salariés, peut décider de rembourser ces frais soit par des montants forfaitaires, soit en fonction des dépenses réelles. En matière de télétravail, certains frais liés à l’usage de son habitation peuvent également être pris en charge, sous certaines conditions, ce qui permet d’adapter le salaire aux nouvelles situations professionnelles.

Les frais professionnels peuvent être exonérés de cotisations sociales, à condition de respecter les critères définis par l’URSSAF. Par exemple, les indemnités de transport ou les frais de repas peuvent bénéficier de cette déduction, tout comme les frais liés au  travail en distanciel. L’employeur doit veiller à respecter les limites d’exonération et à appliquer correctement les dispositifs de remboursement, qu’ils soient forfaitaires ou en fonction des frais réels. Ces déductions permettent non seulement de réduire les contributions sociales, mais aussi d’optimiser la gestion des  déboursements pour l’entreprise et de garantir la sécurité sociale des salariés.

Les entreprises doivent être vigilantes sur la déduction des frais professionnels, notamment lorsqu’il s’agit des montants remboursés au titre des voyages d’affaires. Il est essentiel de s’assurer que les frais sont justifiés et respectent les critères légaux. Le remboursement doit se faire dans un endroit précis, afin de ne pas dépasser les limites établies et garantir que les indemnités et avantages en nature sont correctement gérés pour éviter toute situation de redressement. La gestion adéquate des frais professionnels assure non seulement un salaire équitable, mais également une bonne organisation de la mobilité au sein de l’entreprise.

Les frais professionnels et l’impact des exonérations sociales sur la rémunération

Les frais professionnels, qu’ils soient liés aux repas, déplacements ou à l’usage de véhicule pour des trajets entre le lieu de résidence et le lieu de travail, représentent des  déboursements incontournables pour de nombreux salariés. Ces frais peuvent être remboursés par l’employeur, soit selon un montant forfaitaire, soit en fonction des  déboursements réels engagés.

Dans cette gestion, L’employeur peut appliquer des exonérations fiscales et sociales, en particulier pour les indemnités de transport ou les frais de repas, permettant ainsi de réduire la charge fiscale des salariés tout en garantissant une prise en charge équitable.

Les déductions sociales sont particulièrement intéressantes pour optimiser le salaire des salariés, car elles permettent de réduire le montant des cotisations sociales à payer. Pendant le  travail à distance, par exemple, l’employeur peut rembourser des frais liés à l’usage de matériel ou à l’aménagement de sa résidence.

De même, les frais professionnels liés aux voyages d’affaires peuvent être exonérés de charges sociales, dans la limite des montants autorisés par la réglementation. Il est donc crucial pour l’entreprise de s’assurer que les frais sont bien pris en charge dans les limites établies pour respecter l’assiette sociale et éviter toute contrainte légale.

L’impact des exonérations fiscales sur le salaire des salariés est donc significatif, car elles permettent non seulement d’améliorer la gestion des frais professionnels, mais aussi de renforcer la sécurité sociale des travailleurs. En garantissant des remboursements adaptés à la situation du salarié, qu’il soit en télétravail ou en déplacement, l’employeur joue un rôle clé dans l’optimisation des contributions et dans la gestion du salaire, tout en respectant les exigences légales et en veillant à la conformité des remboursements de frais professionnels.

L’optimisation des frais professionnels et la gestion des exonérations fiscales

Les frais professionnels sont des dépenses essentielles pour les salariés dans leur travail, qu’il s’agisse de frais de repas, de déplacement ou de l’emploi d’un véhicule personnel pour les trajets domicile-lieu de travail. Ces frais peuvent être remboursés par l’employeur, qui peut choisir de le faire par un montant forfaitaire ou en fonction des dépenses réelles engagées.

Cette prise en charge des frais permet non seulement de soutenir la mobilité des salariés, mais aussi de favoriser un espace de travail plus flexible et adapté, notamment en cas de travail à domicile. L’employeur peut appliquer des exonérations fiscales et sociales sur ces remboursements, réduisant ainsi les contributions sociales tout en garantissant un remboursement juste et conforme à la réglementation.

Les exonérations sociales, telles que celles concernant les indemnités de transport, les frais de repas ou encore les avantages en nature pour le  travail à domicile, permettent d’alléger la charge fiscale des salariés tout en optimisant la gestion des frais professionnels.

En fonction des montants remboursés, l’employeur doit veiller à respecter les limites fixées par la législation pour éviter toute surcharge administrative et garantir une gestion fluide des achats. Ce dispositif de déduction contribue également à la sécurité sociale des salariés, en réduisant le montant des cotisations à payer, tout en maintenant une rémunération compétitive.

Dans cette optique, l’employeur doit s’assurer que tous les frais professionnels sont correctement enregistrés et remboursés sur le plan juridique. L’application d’un forfait pour certains frais, comme les déplacements ou les frais de repas, simplifie la gestion des indemnités et évite toute confusion dans le remboursement.

Cela permet à l’entreprise de mieux gérer les contributions sociales et de garantir un salaire qui respecte les règles fiscales tout en restant compétitive et attrayante pour les salariés.

La gestion des frais professionnels spécifiques et situations particulières

Certaines situations professionnelles particulières donnent lieu à des frais spécifiques, souvent moins documentés, mais néanmoins éligibles à un remboursement. Il peut s’agir, par exemple, des frais liés à une double résidence lorsque le salarié est amené à travailler loin de sa maison habituelle de façon temporaire. De même, des frais de déménagement ou d’installation dans un nouveau logement peuvent être engagés dans le cas d’une mobilité géographique ou fonctionnelle. 

Dans ces cas précis, les remboursements peuvent faire l’objet d’indemnités spécifiques définies en fonction de barèmes ou de justificatifs, et encadrés par les règles de l’URSSAF. En parallèle, il est essentiel d’intégrer les notions d’assiette fiscale, de situation familiale et de limites sociétales lors du calcul des remboursements afin d’éviter tout risque de requalification en avantage en nature. Une attention particulière doit également être portée aux achats liés aux outils de communication qui, dans certaines conditions, sont éligibles à une déduction de cotisations sociales partielles ou totales.

Enfin, les contraintes professionnelles spécifiques , comme les astreintes ou les missions sur plusieurs sites, peuvent justifier une prise en charge adaptée, notamment à travers des allocations complémentaires . Ces dispositifs permettent d’adapter la politique de remboursement aux réalités du terrain tout en restant en conformité avec les obligations réglementaires.

Les frais de formation et de développement des compétences

Les frais professionnels liés à la formation et au développement des compétences constituent un investissement stratégique pour l’entreprise et le salarié. Qu’il s’agisse d’un remboursement des dépenses engagées ou d’un financement direct par l’employeur, ces frais peuvent être pris en charge sous différentes formes, incluant le paiement d’un montant forfaitaire, des cotisations spécifiques ou des avantages en nature.

L’assiette sociale de ces frais dépend du contexte dans lequel ils sont engagés. En cas de prise en charge par l’entreprise, certains dispositifs permettent une déduction des charges, notamment lorsque la formation s’inscrit dans une démarche de montée en compétences ou d’adaptation au poste de travail. De plus, les contributions dédiées au financement de la formation professionnelle sont souvent mutualisées afin d’optimiser leur impact et de garantir une meilleure sécurité pour les salariés et l’employeur.

Le développement des compétences peut aussi s’intégrer dans des pratiques de travail à domicile, notamment via des plateformes en ligne, permettant ainsi une gestion plus souple des frais professionnels.

Les modalités de remboursement des frais professionnels

Le remboursement des frais professionnels peut être réalisé selon deux méthodes principales.

Le remboursement au réel consiste à indemniser le salarié sur la base des dépenses effectivement engagés. Pour cela, l’employeur exige la présentation de justificatifs, tels que des factures ou des notes de frais.

Le remboursement sous forme d’indemnité forfaitaire concerne principalement les frais récurrents. Cette méthode permet d’indemniser les salariés sans exiger systématiquement de justificatifs. Cependant, ces indemnités doivent respecter les plafonds d’exonération fixés par l’URSSAF.

Les obligations légales des employeurs

L’employeur est tenu de rembourser les frais professionnels engagés par ses salariés dès lors qu’ils sont justifiés et conformes à la réglementation. Il doit mettre en place une politique de gestion des frais professionnels claire et transparente.

En cas de non-remboursement, le salarié peut saisir le conseil des prud’hommes pour faire valoir ses droits. L’URSSAF peut également effectuer des contrôles afin de s’assurer que les remboursements respectent bien la réglementation.

Une prise en charge excessive ou injustifiée des frais professionnels peut être requalifiée en avantage en nature, entraînant des redressements fiscaux et des charges sociales supplémentaires pour l’entreprise.

Le remboursement aux frais réels

Le remboursement des frais professionnels peut s’effectuer de deux manières principales : au forfait ou au réel. On parle de remboursement « au réel » des frais lorsque le remboursement est calculé sur la base des achats effectivement engagés par le salarié dans l’exercice de son activité professionnelle. Dans ce cas, le salarié doit généralement fournir des justificatifs pour prouver les différents achats..

Concernant le délai pour effectuer une demande de remboursement, il est vrai qu’un délai de prescription existe. Bien que la durée de 3 ans soit une référence générale en droit, il est crucial de noter que l’employeur peut fixer des délais internes plus courts. Il est donc essentiel de se référer aux politiques internes de l’entreprise et aux accords applicables.

Les types de frais généralement concernés par le remboursement au réel incluent :

  • Les frais directement liés à l’activité professionnelle : Cela peut englober les achats de fournitures, les frais de déplacement (hors indemnités kilométriques, qui ont un barème spécifique), les frais de restauration (dans certaines limites), etc.
  • Les frais liés à l’utilisation d’outils NTIC : Dans certaines situations, les frais engagés par le salarié pour l’emploi de technologies de l’information et de la communication (NTIC) à des fins professionnelles peuvent être remboursés au réel.
  • Les frais de déménagement en cas de mobilité professionnelle : Sous certaines conditions, les frais de déménagement engagés par un salarié dans le cas d’une mobilité professionnelle peuvent être pris en charge par l’employeur.
  • Les frais engagés en cas de détachement à l’étranger : lorsque le salarié est détaché à l’étranger tout en restant affilié au régime de la Sécurité sociale française, certains frais spécifiques liés à ce détachement peuvent être remboursés au réel.

 

Éléments importants à considérer :

  • Il est crucial de distinguer le remboursement des frais réels des indemnités forfaitaires, qui sont calculées selon des barèmes.
  • Les règles en matière de remboursement des frais professionnels peuvent être précisées par les conventions collectives, les accords d’entreprise et les politiques internes de l’employeur.
  • Les barèmes kilométriques, utilisés pour le remboursement des frais de déplacement avec un véhicule personnel, sont un cas particulier et sont mis à jour régulièrement.

Le remboursement sous forme d’allocations forfaitaires

Les allocations forfaitaires sont utilisées pour simplifier le remboursement de certains  déboursements professionnelles récurrents, sans exiger de justificatifs détaillés pour chaque dépense. Voici les principales catégories :

  • Frais de repas :
    • Des allocations forfaitaires sont prévues pour les frais de repas, notamment en cas de voyage d’affaires ou lorsque les conditions de travail empêchent de rentrer déjeuner chez soi.
    • Les montants de ces allocations sont fixés par l’Urssaf et varient selon les situations.
  • Frais kilométriques :
    • Les coûts de déplacement avec un véhicule personnel sont généralement remboursés selon un barème kilométrique forfaitaire, publié chaque année.
    • Ce barème tient compte de la puissance du véhicule et du nombre de kilomètres parcourus.
  • Frais de grand déplacement :
    • En cas de déplacements professionnels de longue durée, des allocations forfaitaires couvrent les coûts de repas et d’hébergement.
    • Les montants varient en fonction de la durée du déplacement et du lieu de la mission.
  • Frais d’hébergement et de nourriture pour les déplacements journaliers :
    • Des allocations forfaitaires peuvent être données dans le cas de transport de courte durée, pour rembourser le prix des repas, et potentiellement de l’hébergement si nécessaire.
  • Frais d’installation dans un nouveau logement dans le cadre d’une mobilité :
    • Pour la mobilité professionnelle, et sous certaines conditions, des allocations forfaitaires peuvent couvrir une partie des coûts d’installations.

 

Points importants à retenir :

  • Les montants des allocations forfaitaires sont généralement fixés par l’Urssaf ou par des barèmes officiels.
  • Ces allocations visent à simplifier le remboursement des frais récurrents, mais elles doivent être justifiées par la nature de l’activité professionnelle.
  • Il faut distinguer les allocations forfaitaires, de la déduction forfaitaire spécifique (DFS). La DFS est un dispositif particulier qui permet à certains salariés de déduire un pourcentage de leur salaire imposable pour tenir compte de frais. Cependant, ce dispositif tend à disparaître progressivement. Il est donc crucial de ne pas les confondre.

Conclusion

Les frais professionnels jouent un rôle clé dans la gestion des déboursements liés à l’activité des salariés. Qu’il s’agisse de repas, de déplacements, de logement ou de transport, ils doivent être pris en charge par l’entreprise selon un cadre adapté. Cette prise en charge peut se faire sous forme de forfaits ou de remboursements réels, en fonction de la situation du salarié : télétravail, mobilité ou mission professionnelle.

L’entreprise a le choix entre un montant fixe via un forfait ou un remboursement basé sur les dépenses réelles. Dans tous les cas, elle doit respecter les règles de cotisation et de déduction pour assurer un équilibre entre rémunération, indemnités et protection sociale. Par exemple, un salarié en déplacement peut percevoir des indemnités kilométriques, tandis qu’un télétravailleur peut bénéficier d’un forfait spécifique.

Le montant des frais professionnels dépend des politiques internes de l’entreprise et des cadres législatifs en vigueur. Un dispositif de remboursement bien structuré permet d’optimiser la prise en charge des déboursements  tout en garantissant un salaire  juste et conforme aux obligations légales.

Ainsi, une gestion rigoureuse des frais professionnels est essentielle pour assurer l’équité salariale, le respect des obligations sociales et la maîtrise des coûts pour l’entreprise.

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